30/12/2014

Entre deux années plates : le consommé de fêtes

Jeannine Haibe (auteur invité)
Les marches descendaient, supposa-t-elle, vers le saint des saints.
Les marchands du temple

Je ne suis pas allée au Temple, au Saint des Saints du grand Café sur les Champs Elysées.
    Seulement dans une chapelle annexe : au BHV.
    J’en ai vu qui faisait la  file à l’américaine, serrés les uns derrière les autres entre deux rubans constricteurs, dans l’attente du Graal : 

une grande caisse noire pailletée d’argent et d’or
qui avale goulument les cartes Gold, Premium et quelques bleusailles de Visa
pour cracher à la demande les précieux coffrets Nespresso.
    Une vendeuse accorte et court vêtue, élégante et maquillée jusqu’au bout des ongles, les initie  au processus de commande, paiement et réception
et les escorte dans l’accomplissement de la manœuvre à un rythme accéléré.
    Ils repartent fiers d’avoir rempli leur mission, coltinant avec préciosité le cadeau select qui les fera se distinguer au pied du sapin.
    L’essentiel étant acquis, ils poursuivent leurs courses, à la recherche  de cadeaux peut-être plus personnalisés, quitte à ce qu’ils coûtent moins cher. 
    Pas question de sauter le repas et d’éviter le casse-tête du choix entre huitres et foie gras, dinde et chapon…heureusement  la bûche du dessert est consensuelle
    Et il ne faut pas oublier les bas-côtés :
le régime d’avant  pour être prêt à tous les excès dans un temps réduit, 
le régime d’après  pour éliminer les toxines ingérées,
les bonnes résolutions de début d’année : il faut être prêt pour les vacances
    Avec le ski entre deux, ça en fait des dépenses
    Mais s’il y a un budget sur lequel on ne va pas rogner, c’est celui des fêtes, hein ?
    C’est l’heure, ce n’est qu’une fois par an
    Allez, Joyeux Noël et Bonne Année, et bonne santé surtout !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire